Pompignac le 8 avril 1914
Ma chère maman,
Tu as du recevoir mon télégramme t’annonçant mon séjour à Bordeaux puis mon séjour à Pompignac à 12 km de Bordeaux. Nous restons ici quelques temps encore, nous rentrons les foins achetés par le gouvernement aux propriétaires du village. Nous sommes bien ici, tu n’en doutes pas. Couchons et dormons à l’hôtel et sommes d’une façon générale très bien reçus. Je t’avoue volontiers que je resterai ici jusqu’à la fin et davantage et même plus longtemps encore.
Si tu as des nouvelles de René et Henri, je voudrais bien que tu m’en donnes mais il faudra attendre que j’aie une adresse fixe.
Tu peux tout de même m’adresser une lettre à l’adresse suivante :
nom et qualité, 2ème zouaves, 51 compagnie Camp de Satonnay (Lyon). Peut être la recevrais-je.
J’embrasse tout le monde chez tante Lucie et x chez la famille Jouve, à toi mille gros baisers de
Gaston