7 février 1915
Le 7 février 1915 reçue le 15 matin
Ma chère maman,
J’ai reçu hier un colis de Mme Gradvohl, j’ai accusé réception immédiatement ; tu vas remercier cette dame pour moi ; comme je dis dans la lettre à Suzanne, le colis est justement arrivé un jour où par suite de circonstances que je ne peux pas dire, on n’avait pu toucher de vivres.
Nous avons toujours un temps splendide et à part quelque pluies qui durent une ou 2 heures, le soleil parait toujours ;
Tache de m’envoyer dans un petit colis quelques mouchoirs ; mais surtout n’en achète pas ; envoie m’en des vieux, car le plus souvent on ne peut pas les laver et on est obligé de les jeter ; joins y 2 ou3 bons cigares que tu feras acheter par René.
Je t’embrasse bien fort ma chère maman et te charge d’embrasser tout le monde pour moi.
Ton fils Henri
A quand une lettre de René qui doit être guéri.